Mon chat – son éducation
Le chat n’est pas un petit chien, et cela se vérifie d’autant plus pour son éducation. Si le chien est un animal « hiérarchique » avec un dominant et un dominé, le chat quant à lui est un animal territorial. Cette notion de territoire est fondamentale pour établir une relation harmonieuse entre vous et votre chat..
Votre maison, appartement ou jardin, est le territoire que s’approprie votre chat. Il va délimiter sur ce territoire une aire de repos (panier, coussin, couverture ou couette pour dormir), une aire d’alimentation (accès à la gamelle de nourriture et à l’eau), une aire d’élimination ( litière, jardin pour ses besoins) et une aire de jeux (jeux et chasse).
En organisant votre espace au mieux, vous allez permettre à votre chat de s’épanouir dans son territoire, et ce quelle que soit la superficie de votre logement.
L’apprentissage de la propreté
La grande majorité des chats et chatons adoptés sont déjà propre à l’arrivée au domicile de leur maître. Il faut prévoir de mettre à disposition de votre chat un bac à litière (même si le chat à accès à l’extérieur), dans un endroit calme (on évite les endroits de passage ou bruyant) avec des granulés sans parfum et changés très régulièrement. Si vous choisissez une litière fermée, assurez-vous que votre chat a bien compris comment franchir la porte, et qu’il n’en a pas peur. Si vous possédez plusieurs chats, il est conseillé d’installer autant de litières que de chats, plus une (ex: si vous avez trois chats, prévoyez quatre bacs à litière).
La malpropreté urinaire ou fécale peut faire suite à un bac trop souillé, un changement dans la marque de litière ou à certaines maladies (diarrhée, cystite…) qui nécessitent alors une consultation vétérinaire. Le marquage urinaire (petits spots d’urines émis à la verticale des murs ou objets) se rencontre à la puberté des chatons (vers 5-6 mois et disparition le plus souvent après la stérilisation ) mais également lors de conflits de territoire avec un congénère (qui peut être étranger à la maison mais qui vient marquer son territoire sous vos fenêtres) et lors de stress (déménagement, modification de la composition de la famille…) Il existe à votre disposition des spray et diffuseurs qui diminuent le marquage urinaire et procurent un état de bien être à votre chat. N’hésitez pas à demander conseil à votre vétérinaire, il est le plus apte à déceler une pathologie ou un trouble du comportement à l’origine de ces désagréments, et de vous proposer une solution adaptée.
L’accès à la nourriture
Les chats aiment faire plusieurs petits repas dans la journée. Si votre chat est gourmand, ne lui mettez pas sa ration complète dès le matin, il mangerait tout très rapidement puis réclamerait (parfois de manière très insistante et sonore) pour en avoir encore, ce qui peut être à l’origine de surpoids puis d’obésité. Fractionnez la ration alimentaire, n’hésitez pas à en mettre à différents endroits (plus ou moins faciles d’accès pour amener votre chat à débusquer la gamelle comme il pourrait le faire avec une proie). Il existe également des jeux (le plus souvent sous forme de balle) qui permettent une distribution fractionnée de la ration et qui obligent le chat à faire un effort pour obtenir ses croquettes.
Le choix d’une alimentation sèche (croquettes) ou humide (ration ménagère, boite), va dépendre du goût de votre chat et de vous. Sachez que tous les aliments industriels ne se valent pas sur le plan de leur composition, prenez le temps de lire les étiquettes. Les chats boivent peu, et certaines croquettes associées à une prise de boisson faible peuvent provoquer des troubles urinaires plus ou moins sévères (de la cystite au calculs vésicaux). Vous pouvez toutefois stimuler la prise de boisson de votre chat grâce à une fontaine à eau qui fait couler l’eau en permanence, ce qui attire les chats.
L’alimentation a un impact direct sur la bonne santé de votre chat, sa prise de poids et la qualité de son pelage. N’hésitez pas à demander conseil auprès de votre vétérinaire qui saura choisir l’aliment le mieux adapté à votre chat selon son âge, son mode de vie et ses antécédents médicaux.
Le repos et les jeux
Votre chat passe de nombreuses heures à dormir. Il choisit plusieurs endroits dans la maison qu’il fréquente tour à tour. Votre chat préfère un lieu calme et confortable (canapé, couette de lit, sur les genoux) mais il aime aussi les postes d’observation (dessus de meuble, rebord de fenêtre, arbre à chat). Parfois, les aires de repos sont marquées par des griffades verticales, pensez à installer un griffoire (bûche en bois, morceau de moquette, griffoire en corde) pour protéger votre mobilier et votre tapisserie.
Pendant ses heures d’éveil, vous constatez que votre chat est très joueur. Ce comportement est directement lié à l’apprentissage de la chasse et vous pouvez retrouver des scènes de prédation sur ces jouets. N’hésitez pas à le stimuler en multipliant les occasions de jeux avec lui, vous renforcez alors votre lien et votre complicité. Mettez également à sa disposition des balles ou autres jouets suspendus pour qu’il puisse s’amuser seul en votre absence. Ceci est encore plus important pour les chats qui n’ont pas d’accès à l’extérieur. Attention toutefois aux objets de petite taille, aux morceaux de ficelle ou de laine, que votre chat pourrait avaler : il y a un risque d’occlusion intestinale majeur.
Lutter contre les griffures et les morsures
Certains chats ne présentent pas d’inhibition de la morsure ou des griffures lors de contacts prolongés (caresses) ou pendant les jeux. Parfois même, ils développent des comportements de prédation sur les pieds, les jambes et les mains de leur propriétaire: chat à l’affût sous un meuble qui surgit et plante ses griffes dans la cheville de son maître quand celui-ci rentre du travail. Ces comportements apparaissent chez les chatons séparés trop tôt de leur maman, les orphelins, les chatons « sauvages » très peu socialisés à l’homme, et chez les chats d’intérieur dont le milieu de vie est peu stimulant (peu de jouets, accès à la nourriture limité).
Pour prévenir de tels comportements, n’adoptez pas de chatons de moins de deux mois et assurez vous que la maman a été présente pour l’éducation de son chaton. D’autre part, prévoyez un milieu de vie riche en jeux et cachettes, et un accès à la nourriture . Il faut également essayer de déceler les prémices d’une agression : quand le chat tape de la queue, à la peau qui frémit ou baisse les oreilles lors des caresses, il faut cesser la caresse avant la griffure ou la morsure. De même, lorsque le chat est à l’affût sous un meuble en position de prédation, lancez une balle pour détourner la prédation de vos pieds vers cette balle. N’hésitez surtout pas à en parler à votre vétérinaire, certaines maladies sont transmissible à l’homme par l’intermédiaire des griffes ou des dents de votre chat (maladie des griffes du chat…), et les enfants sont des victimes fréquentes de ses agressions (surtout au niveau du visage).
La réprimande
Vous voyez votre chat prêt à faire une bêtise ( sauter sur la table pour manger le poisson du dîner, faire ses griffes sur vos voilages…etc…), comment réagir ? Un chat ne se punit pas mais vous pouvez détourner son attention en lançant un objet dans sa direction (petite balle avec grelot par exemple), vous pouvez interrompre une séquence non désirée (gratter dans votre pot de fleur pour ses besoins) en l’aspergeant avec un pistolet à eau, ou enfin, vous pouvez le saisir par la peau du cou (comme le ferait sa maman) et lui dire fermement NON. Il ne faut en aucun cas utiliser la violence qui engendrerait un climat d’anxiété peu propice à une cohabitation harmonieuse.